Comment récupérer les joyaux industriels de la France

L’industrie française est vendue à la découpe depuis quelques années. La tendance s’accélère à cause de 2 phénomènes conjugués :

1° l’incapacité de l’union européenne à se protéger réglementairement de la prédation états-unienne
2 ° La suprématie de façon totalement illégale du Droit américain sur tout autre Droit dès lors que les intérêts des entreprises américaines sont en jeu.

Pourtant les affaires industrielles réclament une formation de combat aussi et surtout sur le plan du Droit et des moyens de le faire appliquer.

Or, nous constatons que nos dirigeants, encore plus souvent idiots que malfaisants ou corrompus, laissent tondre la laine sur le dos des fleurons de l’industrie française sans que ni la DGSI ou la DGSE n’interviennent à aucun niveau, ni qu’un consensus à 28 pays européens ne puisse être trouvé pour dire non à nos meilleurs alliés de l’OTAN.

A ceux qui pensent que la guerre industrielle est un fantasme à la « James Bond » il suffit de citer le cas de Monsieur Frédéric Pierucci, haut cadre chez Alsthom, responsable de la division « chaudière » (interview du 8 juillet 2019 sur Thinkerview) qui se fait interpeller en 2016 sur le sol américain, accuser d’un détail juridique passible du pire selon le juge, puis embastiller en attendant que cette prise d’otage favorise le rachat de Alsthom par GE (General Electrics) via le Pdg d’Alsthom que ces messieurs veulent mettre en prison.

On voit bien au travers de cette histoire que la démarche mafieuse s’étend jusqu’aux Etats et redescend vers d’autres Etats par capillarité vicieuse, en broyant des hommes et des industries.

La seule option du Pdg d’Alsthom était de s’échanger contre cet otage. Ce qu’il n’a pas fait, valant de ce fait 18 mois d’incarcération à M. Pierucci en quartier de haute sécurité + la vente de Alsthom à GE + la mise sous secret du Pdg sur le détail des transactions entre Alsthom (encore français et en cours de vente ) et GE, interdisant ainsi la connaissance de toute forfaiture éventuelle dans cette affaire. Le Pdg a opposé son silence aux questions judicieuses de la commission d’enquête qui eut lieu plus tard, alors qu’il n’avait pas voulu (ou pu) dire non à aucune des offres américaines.

Ajoutons que sur ce type de dossiers, la CIA et le FBI sont les alliés des entreprises américaines et qu’à ce titre tous les moyens de la « barbouzerie » la plus indigne sont disponibles pour faire « tomber » un maillon faible d’une opération de piratage d’une entreprise étrangère.

De plus, il est techniquement impossible d’acheter un fleuron industriel américain sans passer par une commission d’hommes politiques qui filtrent ce genre de demande dans une logique de protection des industries stratégiques de leur pays.

Après une telle aventure on cherche désormais en France à isoler les incompétents des naïfs et des corrompus. Une sorte de commission de la souveraineté industrielle se met en place.

C’est Monsieur Arnaud Montebourg qui nous donne à sa façon le fin mot de l’histoire de la vente de nos industries (cf. video sur l’émission du jour). En substance il explique que la vente des entreprises françaises, cela ne date pas d’aujourd’hui… Qu’ensuite bien qu’ayant été aux affaires il était depuis devenu apiculteur et s’était retiré du circuit politique. (Bien essayé mais il était bel et bien présent au moment des faits). Enfin que personne ne trouvait rien à redire à ces transactions, ni en France ni en Europe et qu’il avait choisi de se mettre à niveau de la chose économique en reprenant des études, alors que ses collègues en savaient encore moins que lui (aveu de culpabilité d’incompétence ?). La cerise sur le gâteau arrive quand il « se permet » de faire remarquer que les industriels eux-mêmes sont partie-prenante de ces marchés (de dupe ?) et qu’ils partagent la responsabilité avec les Politiques. Pour renforcer le trait M. Montebourg nous indique même le prix de la trahison de nos industriels (car c’en est une selon lui) comprise selon les cas entre 10 et 15 M€ soit à peu près, avec l’inflation et vues les sommes en jeu, les 30 deniers de Juda peu ou prou…. Evidemment pas un mot sur des confrères politiciens qui auraient participé à la fête des commissionnements divers !

En laissant de côté le lâchage en rase campagne des industriels ainsi « balancés », il convient quand même d enquêter sur la conduite des pourparlers sur la vente de nos entreprises industrielles.

On a vu plus haut que le profit personnel n’est peut-être pas la raison unique et que des situations de chantage peuvent aussi faire partie du jeu sur le tapis vert des discussions.

Là où est le plus grand danger c’est sur la totale incompréhension par M. Montebourg, récemment élevé aussi au rang d’homme d’affaires, du lien qui devrait exister entre les entreprises françaises et l’Etat. Il n’a pas compris ou voulu exprimer l’importance du Droit supranational et ses conséquences au coeur d’une Europe ouverte aux 4 vents.

D’autres pays que les USA mènent avec l’Europe un jeu très similaire. La Chine a compris et pille nos forêts sans coup férir. Avez-vous essayé d’envisager la réciprocité de leur part en rachetant leur thé sur pied ? Vous n’y arriverez pas. La Chine est forte du fait d’un gouvernement unique et central, exactement comme les USA et la Russie par exemple.

Que faire ?

Comme nous le disons, la rentrée dans l’Europe de la France est entachée de tant d’erreurs qu’il est bien facile de dire que nous n’y avons jamais été. La France doit reprendre sa souveraineté avec tous les autres pays de l’union. Il convient d’oublier cette utopie toxique et de passer à autre chose.

Comment le CNTFCH devra-t-il faire face à l’empire américain, ce faux amis qui nous transforme en esclaves, coupe le circuit du gaz pour ne plus pouvoir nous tourner vers son concurrent pour nous approvisionner en énergie ?

Si comme nous le croyons, l’Allemagne s’apprête à mettre fin aux traités d’alliance avec l’Amérique pour se tourner vers des accords directs avec la Russie, tout va changer rapidement.

La France pourra également sortir de ses obligations tarifaires européennes par lesquelles elle paie son électricité au même prix que tous les européens. Rappelons qu’elle supporte le coût de la recherche et de la production sans avoir accès à un prix particuliers pour les citoyens français qui participent néanmoins au financement de cette position industrielle.

La chute de l’ empire américain qui nous est promise de longue date semble se confirmer sur le plan financier, politique et militaire. Il s’en suit des faillites de banques puis, viendront plutôt tôt que tard les faillites d’entreprises.

M. Pierucci, dont il faut louer le courage et la lucidité, nous dit qu’il est temps de jouer la seconde mi-temps du match. GE est elle-même en difficultés financières et vend ce qu’elle a. Est-ce le moment de racheter nos avoirs industriels perdus ? C’est un peu tôt pour le dire.

Mais il ne fait pas de doute qu’avec des industriels comme lui, la France avancera vite. Il est vivement convié à faire partie des prochaines équipes de la Transition, avec tous les hommes libres et de valeur qui restent dans ce pays et en lesquels nous croyons toujours.

Le CNTFCH veut recueillir la compétence des gens de terrain dans tous les domaines, afin de garantir au mieux et au plus vite la sortie de ce pays du marasme dans lequel il est artificiellement et si injustement maintenu. Les fleurons de l’industrie reviendront sous plusieurs formes possibles. L’essentiel demeure dans la vraie information et la capacité des gens de cette nation à comprendre ce qui se déroule sous leurs yeux. Il n’y a que la vérité des faits qui soit convaincante.


Consultez le programme de la Transition

Faites valoir vos droits !

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